vide

- Comment trouvez-vous cette pièce?

- Banale.

- Pourquoi donc?

- Car elle m'inspire.

- Ni a-t'il rien de mieux pour un écrivain pour de l'inspiration?

- Pour un écrivain sans doute. Pour un artiste c'est une banalité nuisible.

- J'ai malheureusement de la difficulté à tirer compte dans votre raisonnement.

- Il n'y a rien de plus normal qu'un endroit qui inspire. Tout inspire. Peu importe où je vais, le décor m'inspire toujours quelque chose. Voilà donc pourquoi je trouve une pièce inspirante insignifiante.

- Vous voulez donc dire que vous ne voulez guère d'inspiration pour écrire.

- Ciel non. Sinon à quoi servirait mon imagination.

- Ce n'est tout de même pas la pièce qui aurait écrit pour vous, votre imagination aurait tout de même participé largement.

- Largement est insuffisant, j'aurai l'impression de partager mon oeuvre avec la pièce. Ce n'est pas mon intention. Pourquoi croyez-vous que grands nombre d'écrivains s'exile pour écrire, car leur inspiration est le profit d'un environnement nouveau. Hélas, je ne suis pas écrivain je suis artiste.

- Que voulez-vous alors?

- Je veux que mes écrits soient entiers et relève entièrement de moi, je ne veux d'influence de rien que mon subconscient. Il y naîtra une partie aussi réelle de moi que mes yeux. Comme ces derniers, je veux que l'ouvrage soit le reflet de mon âme.

- Je recommence alors, que voulez-vous?

- Le vide. Je ne me sentirai à l'aise que dans le néant. Là seule je pourrais m'exposer.


La simplicité est la plus grande sophistication (Da Vinci)