Certains n'ont pas peur du noir
Publié le 9 Juin 2015
Oubliée dans les abysses de sa tête, elle engouffre le vide sans précédent. N'ayant aucune énergie comme moteur, elle ne s'attend à nul résultat. Le néant lui fait du bien. Dénudée, seule l'action la prive de son vertige authentique. Son regard vrille, sa bouche murmure sans pour n'admettre de sons audibles. Elle meurt. La descente est longue et douloureuse, de plus est lorsque l'esprit quitte sans le corps. Sans feu, la fumée est plus nocive. Une pourriture artificielle s'est emparée de ses membres. Elle s'en va, victime de son plus grand ennemi : sa conscience de ne pas être. La course doit être infinie car elle n'est pas dirigée. La mort s'en régale et danse bien au devant du regard avide de sa proie. L'aveuglement est délectable. Elle la courtise, la maitrise et la rassure parfois. La mort fait tout pour rester le plus longtemps possible compagne de la douleur. Ce qu'elle ne redoute pas, c'est que sa victime savoure encore plus profondément sa déchéance. Cette créature atypique se démarque par sa fascination de l'imposture à laquelle elle fait face.
certains n'aiment pas lire, elle n'aimait pas respirer
et non, je n'ai pas peur du noir